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"Attention! la guerre en Libye est un piège. N'y tombez pas"!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président égyptien rencontre les pilotes./AFP

L'armée égyptienne que le projet israélien dit "Daech du Sinaï" n'a pu mettre au pas va-t-elle finir de tomber dans le piège libyen? En Libye tout comme en Syrie, le projet US/Israël consiste avant tout à affaiblir les plus grandes armées musulmanes même si l'allié turc de l'OTAN veut faire croire le contraire. Une confrontation de l'armée turque d'une part avec l'armée égyptienne de l'autre dans un cadre d'un conflit qui tôt ou tard finirait par déborder des frontières libyennes et affecter l'armée algérienne. La situation est grave. 

Après le refus GNA-Turquie de l'offre de paix du président égyptien le 6 juin, Le Caire a ordonné le déploiement du matériel lourd militaire à ses frontières occidentales avec la Libye. Dans son nouveau discours prononcé dans une base navale à la frontière avec la Libye le 20 juin, le président égyptien  Abdel Fatah al-Sissi a menacé Serraj, affirmant que ses troupes étaient prêtes à « intervenir directement » si  la Turquie continue de progresser vers la ville stratégique de Syrte.  

Prenant la parole lors de l’inauguration d’une base navale à la frontière avec la Libye, le président égyptien avertit que Le Caire ne permettrait pas aux forces du gouvernement d'unité nationale (GNA), soutenues par Ankara de continuer de progresser vers Syrte et l’est de la Libye où l'Egypte détient du matériel militaire sur la base stratégique de Jufra. Les deux régions de Syrte et de Jufra sont considérées comme des lignes de contact des deux côtés desquelles ont été déployées les forces du GNA et du général Haftar, et les progrès vers l'est et le centre de la Libye permettront à la Turquie de prendre le contrôle du fameux croissant pétrolier. Ce croissant tombé, la Turquie et partant l'OTAN aura à la fois le contrôle du gaz et du pétrole libyen. 

Le président égyptien dit ne tolérer un État contrôlé par les Frères musulmans sur ses frontières occidentales et que son armée interviendrait au besoin en Libye pour contrer les quelques 13 000 "rebelles syriens et autres" qu'Ankara a fait venir de Syrie. Est-ce un piège? " Effectivement c'en est un : étant tous deux de proches alliés des Etats-Unis, les Emirats et la Turquie se sont livrés à un jeu de dupe en Libye dans le strict objectif de reproduire le scénario syrien dans le nord de l'Afrique et impliquer l'armée égyptienne, l'armée algérienne et la Russie dans un conflit sans fin. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la Turquie a engagé des centaines de terroristes dans la bataille de Tripoli pour éviter à avoir à répondre comme à Idlib de la port des soldats turcs à l'opinion publique. Toujours est-il que Le Caire risque gros en voulant intervenir militairement dans ce conflit. Surtout qu'il fait déjà face au dossier du barrage de "Renaissance", un projet particulièrement pernicieux qui pourrait priver une grande partie de 120 millions d'habitants de l'Egypte de l'eau du Nil. Deux guerres donc sur les frontières propres à épuiser l'armée égyptienne qui fait face aux terroristes de Daech au Sinaï", estime un analyste qui renvoie au message d'Ansarallah yéménite envoyé dimanche à l'Egypte. 

Mohamamd Ali al-Houthi, président du comité suprême de la révolution yéménite a réagi à une possible intervention de l'armée égyptienne en Libye. " Nous demandons à nos frères égyptiens de ne pas intervenir militairement en Libye quand bien même ils seraient inquiets de la présence turque en Libye. ce serait une guerre d'usure, inutile et épuisante qui ne profiterait qu'au seul régime au monde qui a l'intérêt à faire perdurer les guerres stériles et subsidiaires pour assurer ses intérêts. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV